Agents publics et étudiants : les adhérents INTERIALE particulièrement exposés
Des agents en première ligne
Policiers, magistrats, agents pénitentiaires, agents préfectoraux, territoriaux ou des mairies, sapeurs-pompiers… Face à un quotidien difficile mentalement ou physiquement, les agents de la fonction publique d’Etat ou territoriale sont souvent confrontés à une violence en hausse, des exigences de plus en plus fortes, voire à la stigmatisation. Or, ils ne prennent pas toujours le temps de se préoccuper de leur santé mentale et ne savent pas nécessairement vers qui se tourner pour évoquer ces problèmes.
Chaque année, INTÉRIALE réalise les baromètres « Santé et Prévention » afin de connaître l’état de santé des agents et leurs attentes en matière de prévention. Les chiffres 2021 mettent en évidence une baisse de la confiance en l’avenir ou de l’optimisme, renforcée par un contexte sanitaire éprouvant et ce, malgré une vocation envers le service public demeurée intacte.
À noter également, la hausse des situations de mal-être et des pensées suicidaires, qui s’accompagne du sentiment d’être plus isolé. À peine une moitié des agents concernés par les pensées suicidaires en ont parlé autour d’eux ou à un professionnel : des chiffres qui montrent, comme pour la population étudiante, la nécessité d’encourager le dialogue.
Des jeunes touchés par la crise sanitaire
Longtemps considérés comme une population qui n’a pas le droit d’aller mal, les jeunes ont été frappés de plein fouet par les effets du COVID, tant dans leur vie d’étudiant que sur le plan affectif ou économique. Selon l’OMS, à l’échelle mondiale, un jeune sur sept souffre d’un trouble mental, et le suicide est la quatrième cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans.
Pour INTÉRIALE, la santé mentale de nos jeunes est essentielle. A travers La Mutuelle Des Étudiants (LMDE), le groupe mesure les comportements et les besoins de cette population avec les Enquêtes nationales sur la santé des étudiants (ENSE). Les résultats de l’ENSE 2019 mettaient déjà en lumière, avant la crise du COVID, la souffrance psychique des étudiants : deux-tiers se déclaraient en situation de mal-être et près d’un étudiant sur trois avait eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois ; seulement la moitié d’entre eux en avait parlé à quelqu’un. Ces données ont de nouveau été mesurées dans le cadre de la sixième édition de l’ENSE lancée en mars 2022, essentielle au regard de la dégradation de la qualité de vie des étudiants (situation financière, santé mentale et physique, éco-anxiété…).
Les chiffres
Baromètre 2021 sur la fonction publique
Enquête nationale sur la santé des étudiants 2019