3 questions à Olivier Desquiens, colonel de sapeurs-pompiers et administrateur INTÉRIALE

« J’ai deux carrières : une carrière professionnelle chez les sapeurs-pompiers et mon engagement mutualiste chez INTÉRIALE. »

Pourquoi avez-vous souhaité vous engager dans la fonction publique territoriale ?

Je me suis engagé dans la fonction publique territoriale par sens du service public et je suis aujourd’hui colonel de sapeurs-pompiers professionnel. Pendant mes études, j’ai découvert le monde des sapeurs-pompiers lors de mes jobs d’été. J’ai fait du sauvetage en mer car je suis sportif et je voulais l’être utilement. Dans le cadre de ma formation avec la SNSM (société nationale de sauvetage en mer), j’ai effectué des stages de secourisme chez les sapeurs-pompiers. J’ai rapidement vu que c’était fait pour moi, car les valeurs d’altruisme et d’adaptabilité étaient très fortes. J’ai ensuite réussi à faire mon service national à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, ce qui a confirmé ma vocation. J’ai donc préparé en parallèle le concours de sapeur-pompier professionnel, qui est un concours de la fonction publique territoriale (FPT). J’ai pu être recruté dans un SDIS (service départemental d’incendie et de secours) dès la sortie du service national.

À mon époque, on était pompier de père en fils. Il y avait une forte transmission familiale, ce qui n’était pas mon cas. Je suis le fruit des concours de la fonction publique, qui est à la fois un statut et un cadre d’évolution permettant de progresser tout au long de sa carrière. Je suis rentré par la base : tout d’abord sapeur, catégorie C. Puis, par voie de concours internes, la fonction publique m’a mené au plus haut niveau de grade, celui de colonel, catégorie A+. Ces concours constituent un véritable ascenseur social, avec la possibilité de monter en compétence par la formation et la reprise de cursus universitaire, en lien avec nos établissements publics d’affectation. Ce qui était aussi important pour moi est que, dans le commandement, les femmes et hommes sachent que nous sommes passés par la base, ce qui nous confère une plus grande légitimité, une meilleure compréhension et donne encore plus de sens à leur action.

Quelles raisons vous ont amené à vous engager dans la vie mutualiste d’INTÉRIALE ?

C’est une rencontre que j’ai faite à l’École nationale de police de Roubaix en 2001 qui m’a amené à m’engager dans la vie mutualiste. Je voulais me rapprocher de la police nationale dans le cadre des violences urbaines pour proposer des formations adaptées aux situations pour les sapeurs-pompiers sous mes ordres. Il s’avère que le formateur était engagé en mutualité. C’est lui qui m’a fait découvrir le monde mutualiste. On peut dire ainsi que j’ai deux carrières : une carrière professionnelle chez les sapeurs-pompiers et mon engagement mutualiste chez INTÉRIALE. Ces deux lignes ont progressé en parallèle avec les mêmes valeurs d’engagement et de solidarité, et surtout d’exigence.

Je suis entré dès 2004 à la MMI, ancêtre d’INTÉRIALE, en tant que correspondant et suis devenu par la suite délégué, puis administrateur chez INTÉRIALE en 2012, et enfin administrateur national à mission de coordination de la région Nord en 2024, grâce à ma mise à disposition à temps complet accordée par mon SDIS. Mon choix s’est porté sur INTÉRIALE en raison de son côté affinitaire et du continuum de sécurité qu’elle incarne grâce au think tank Continuum Lab qu’elle a créé en 2021 avec ses partenaires et dont je suis aujourd’hui également le secrétaire général. Je crois en ce continuum de sécurité depuis le début. M’engager dans une mutuelle dédiée uniquement aux sapeurs-pompiers n’aurait pas eu le même sens pour moi car la sécurité intérieure, c’est un ensemble de personnes, de métiers différents, et INTÉRIALE les représente sous tous les angles en « protégeant ceux qui nous protège ». Ce qui me plaît aussi chez INTÉRIALE, c’est sa capacité d’innovation et de transformation. La première impression lorsque l’on parle d’une mutuelle, c’est que c’est un peu « retro ». Or, le modèle a changé aujourd’hui : on est tourné vers l’innovation, l’évolution, la recherche de performance, l’agilité, la jeunesse.

Quel message voudriez-vous adresser à vos collègues, agents publics de la FPT ?

Un mot peut-être : osez ! Osez dans votre progression. Élargissez votre vision à d’autres domaines. Prenez du plaisir dans votre métier et allez chercher cette transversalité qui est possible dans la fonction publique et qui doit permettre une valorisation des parcours. Ouvrez-vous à 360° : allez voir ce qui se fait à droite et à gauche sur vos territoires pour vous enrichir, augmenter vos potentiels et déployer votre énergie pour une fonction publique territoriale agile et pleine de dynamisme !