Le collectif, c’est primordial pour apporter assistance et secours
24 ans, 1 mètre 62 et une volonté qui l’a menée jusqu’aux Jeux Olympiques de Tokyo : Vanina Paoletti, kayakiste, porte haut les couleurs de la France dans de nombreuses compétitions internationales. Cette sportive de haut niveau glisse sur l’eau comme sur le cours de la vie, avec rigueur mais surtout avec plaisir.
Pourquoi intégrer la Police Nationale ?
Je pratique le kayak à un niveau international depuis 2014. Je m’interrogeais sur mon engagement dans la société depuis longtemps et j’ai intégré le Centre de Recrutement et de Formation (CRF) de Paris en 2021 pour devenir policière adjointe. Je suis heureuse de représenter l’institution de la Police Nationale, comme je représente la France dans les compétitions internationales. Je souhaite évoluer dans la Police à l’issue de ma carrière sportive. Pour moi, le métier de policier est un engagement global, en lien avec d’autres professionnels comme les pompiers, pour apporter assistance et secours.
Comment êtes-vous devenue kayakiste ?
Mon père était entraîneur et mes parents se sont rencontrés sur l’eau : tout un symbole ! Mes deux sœurs ont elles-mêmes été en équipe de France de rivière. J’ai toujours aimé ce sport qui permet d’être en contact direct avec la nature, d’évoluer dans des décors variés, en eaux calmes ou en eaux vives. Cette pratique exige un effort physique et technique très important. Notre entraînement comprend une grande part de musculation, la pratique du vélo, de la course à pied ou du ski de fond en hiver. Des exigences que je pense retrouver dans le métier de policier.
Quel est le secret pour se hisser au plus haut niveau ?
La composante collective est primordiale. Le kayak se pratique en monoplace, biplace et quatre places. Avec les autres athlètes, nous composons une équipe qui s’appuie sur des profils complémentaires. Mais l’ensemble du staff joue un rôle essentiel : coach, personnel médical et paramédical, équipe de la fédération : eux aussi font partie de l’équipe ! Surtout, le kayak, c’est une passion : j’aime ce sport de tout mon corps et de toute mon âme. J’ai compris que le plaisir, avec la rigueur, est au cœur de la pratique. Ce plaisir se travaille, grâce à une préparation mentale qui permet d’aller chercher le positif au quotidien. Nous apprenons à gérer nos émotions et à optimiser chaque détail, pour préparer les courses dans une dimension à la fois physique et mentale. Être heureux, c’est le meilleur moteur. Quand on s’entraîne pour les compétitions, on se lève pour ça, on mange pour ça, et on dort pour ça !
Comment conciliez-vous vos deux activités ?
La convention qui lie le ministère de l’Intérieur et celui des Sports nous permet d’être détachés entre 70 et 100% de nos fonctions professionnelles. J’ai eu l’opportunité d’intégrer le Pôle France Olympique et Paralympique de Vaires en août 2020. C’est une grande chance car nous nous entraînons sur les équipements construits pour les Jeux de 2024. J’ai fait partie de l’équipe olympique à Tokyo : c’était vertigineux, la découverte d’un autre monde ! Nous avons été qualifiées en quatre places pour les demi-finales et avons manqué la qualification en finale pour 32 millièmes. La prochaine échéance, ce sont les JO de Paris : des jeux extraordinaires pour les Français !
Quel message aux adhérents d’INTÉRIALE ?
Je suis fière à l’idée de travailler aux côtés des agents de la Fonction Publique, avec lesquels je partage le sens du collectif et la valeur d’engagement. J’espère que je les représenterai au mieux lors des prochains championnats !